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Sur la Barrière de Corail
(Cairns, Australie, Océanie)
Heure locale

 

Dimanche 16 septembre 2007 : 154 kms


Je me réveille très tôt de ma première nuit en Australie : Trois heures du matin. Je serai à l’heure à mon rendez-vous avec Reef Magic Cruises , pour 8h30 , au Terminal des ferries. En effet, j’ai acheté hier une journée d’excursion sur la grande barrière de corail : Croisière en bateau à l’aller, observation sur place des coraux et des poissons à partir du ponton ancré sur le récif, déjeuner sur place puis retour en fin d’après midi par hélicoptère avec la promesse d’un vol de 30 minutes montrant des récifs , des animaux marins et la forêt humide.

Les récifs de coraux sont une forme de vie parmi les plus anciennes et les plus primitives de la planète puisqu’ils datent d’au moins 500 millions d’années. La Grande Barrière , le plus important relief marin créé par les coraux, s’étend sur 2000 kilomètres et une surface de 350 000 km². De nombreuses espèces de poissons et de coraux cohabitent dans cet espace gigantesque. 500 variétés d’algues et d’éponges, de crustacés et d’échinodermes ( oursins, étoiles de mer) composent l’extraordinaire variété biologique du site.

De nombreuses sociétés se partagent ce qui est devenu purement et simplement un business fructueux. De nombreux touristes viennent à Cairns pour embarquer sur ces croisières qui promettent à leurs clients monts et merveilles. Mais à l’arrivée…

Je me devais de me rendre sur cette grande barrière afin de me rendre compte par moi-même de la réalité du site. Je suis déçu , car je n’ai rien vu d’extraordinaire, qui justifierait les 16 000 kilomètres de voyage effectués depuis l’Europe.

On nous amène d’abord , en bateau , sur le site du récif : 45 minutes de croisière , de roulis et de mal de mer pour un certain nombre de passagers. Je comprends mieux pourquoi les employés comptent leurs ouailles avant le départ. Au cas où certains passeraient par-dessus le bastingage… Ensuite , on arrive pus ou moins frais sur le site , un large ponton , une plate-forme en mer qui nous accueillera pour cette journée.

 

 


Les clients s'équipent ensuite des tenues de plongée adéquates et commencent à plonger, ou à nager avec le tuba en observant les poissons et les coraux. 

Durant la croisière, les passagers doivent faire face à une véritable offensive commerciale : Voulez- vous plonger ? Il vous en coûtera 65 dollars. Souhaitez-vous un vol en hélicoptère ? De 69 à 125 dollars. Une combinaison de plongée se loue 6 dollars.


 

 

Au bout du compte, puisque je ne plonge pas , ni avec bouteille ni avec tuba , j’ai embarqué sur un bateau avec fenêtres de verre immergées en espérant faire des photos des nombreux poissons. Voici le résultat mais il n’est pas brillant.


 

Les coraux sont blancs , souvent morts. De toute évidence, le site a mal vécu . Les poissons , eux ,s’ils sont nombreux, souvent par bancs, n’ont pas les couleurs extraordinaires dont on nous parle souvent. Pas de quoi fouetter un chat ! Et encore moins payer 345 AU$ pour si peu de choses. L’intérêt de cette journée pour moi a en fait été ma rencontre avec une journaliste de la radio nationale finlandaise qui , justement, fait un reportage sur l’intérêt présenté par cette grande barrière de corail.

Je rencontrai aussi un couple résidant en Tasmanie. Ils m’ont parlé de cette région que je compte d’ailleurs visiter l’année prochaine.

J’ai enfin fait la connaissance d’un vieux couple indien ,de New Delhi, en vacances dans la région. Le mari est avocat. On a beaucoup ri et plaisanté et je suis invité chez eux.

A part Jojo le mérou, qui vient manger dans la main des clients à l’heure du repas (Et même cela, le commandant Cousteau l’avait fait bien avant !) les curiosités sont limitées.

Vint ensuite l’heure du vol en hélicoptère. En retard d’environ une heure, l’appareil s’est posé sur une barge et nous avons embarqué pour 15 minutes ( et non 30 ) de vol. Nous n’avons observé ni animaux plongeants ou flottants, ni récifs pouvant présenter un quelconque intérêt . Nous avons survolé la côte à l’approche de Cairns et avons aperçu la forêt humide.


Ou bien j’ai choisi le mauvais prestataire , ou bien cette histoire de barrière de corail n’est qu’un business de plus dans un pays qui ma paraît ressembler de plus en plus aux Etats Unis. Dans tous les cas , je ne conseillerai pas ce genre de croisière à mes proches. Sauf à signer un contrat de prestations extrêmement précis ( ce qui ne fut pas le cas avec Reef Magic Cruises).


J’ai donc repris la route pour Port Douglas , au nord de Cairns, l’air dépité , en fin d’après midi.

Sur mon parcours, je me suis arrêté à Ellis Beach , une plage qui a obtenu le prix de la plage la plus propre du pays en 1999.

 

Et comme ce soir , je fais du camping sauvage dans le bush ( eh oui, ça m’arrive !) avant mon excursion de demain chez les crocodiles ( ca ne devrait pas manquer de mordant !), je me suis mijoté un repas sympathique, en célibataire. Bon appétit !

 

 



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