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Lettre envoyée le 19/01/2015


Lundi 19 janvier 2015                                               La Lettre N°204

 

Me voici en Autriche depuis quelques jours. C'est ma première visite dans ce pays qui a fait rêver tant de générations à travers notamment les films romancés de Sissi. Mes reportages vous ont déjà donné un premier aperçu de la richesse de la capitale viennoise. J'y demeure durant une semaine afin de vous faire partager un pays sans histoires, mais avec une grande Histoire. La première impression, en arrivant à l'aéroport, est celle d'un pays propre et en ordre. Pas un pays démesuré (l'aéroport n'est pas si grand que cela) mais à taille humaine. Les gens de la rue sont par contre accueillants bien qu'un peu réservés vis à vis de l'étranger que je suis. Ici, on ne tolère pas n'importe quoi, et un comportement correct est de rigueur. Observant une certaine neutralité et, contrairement à la plupart des pays européens, le pays n'appartient pas à l'OTAN, même s'il a rejoint l'Union européenne depuis le 1er janvier 1995 et si sa monnaie est l'euro. Petit pays neutre mais extrêmement riche culturellement : l'Autriche donna le jour à des artistes comme Wolfgang Amadeus Mozart, Franz Schubert, Johann Strauss (père & fils), Anton Bruckner et Gustav Mahler. Tout comme l'actrice Romy Schneider, les écrivains Arthur Schnitzler, Thomas Bernhard, entre autres...ou la Reine de France Marie-Antoinette, assassinée le 16 octobre 1793, à Paris, par les Républicains français. Devrai-je rajouter d'autres célébrités ? Par exemple le psychanalyste Sigmund Freud, le philosophe Karl Popper, ou l'économiste Friedrich Hayek, le politicien Arnold Schwarzenegger, le réalisateur Michael Haneke, l'acteur Helmut Berger, ou...Adolf Hitler (qui demandera à renoncer à la nationalité autrichienne le 7 avril 1925). Quid des relations entre l'Autriche et notre pays ? Celles-ci sont très anciennes mais furent souvent marquées par des oppositions. Déjà, au XVI è siècle, François 1er s'acoquinait avec l'empire Ottoman, pour contrer les Habsbourg, après avoir été battu en 1519 par Charles Quint. Vinrent ensuite la guerre de Succession d'Espagne, puis l’exécution de Marie-Antoinette et enfin les guerres napoléoniennes entre 1793 et 1814. Napoléon III ne soutint-il pas le Piémont contre l'Autriche lors des batailles de Magenta et de Solférino en 1859. Durant la première guerre mondiale, la France trouva bon d'apporter son soutien aux Serbes et aux revendications italiennes et tchèques, contrant ainsi l'Autriche. Et Paris de contribuer largement au déclin de la monarchie austro-hongroise à l'issue de ce conflit. Les décennies suivantes, Paris fera preuve de désintérêt pour Vienne notamment lors de l'Anschluss (1938). Même après l'adhésion de l'Autriche à l'Union européenne, en 1995, gouvernement et médias français feront peu de cas de ce pays de presque 10 millions d'habitants. 1999 sera l'année de la formation du gouvernement autrichien avec la participation du FPO (parti nationaliste autrichien), et l'année du réveil de la France, laquelle prend la tête d'une « croisade » contre l'Autriche en faisant adopter des sanctions par quatorze pays de l'Union européenne. Et certains intellectuels français d'encourager à l'époque les manifestations de rue à Vienne contre le gouvernement autrichien. Vous comprendrez aisément que, dans ces conditions, je ne décline sur place que ma nationalité...bretonne ! Cette semaine, je vous propose de découvrir le Château de Schönbrunn, qui sera construit après la victoire de l'Autriche sur les Turcs, et dont rêva tant l'empereur Léopold. La visite vaut la peine mais il est dommage que la prise de photographies soit interdite lors de cette visite. Les Autrichiens défendent jalousement leur patrimoine. Bonne lecture et à la semaine prochaine !

 

Yves

 

Classement des dix premiers pays qui ont visité ce site cette semaine: 1) France 2) Canada 3) Belgique 4) Japon 5) Suisse 6) Etats-Unis 7) Allemagne 8) Maroc 9) Madagascar 10) Algérie








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