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Lettre envoyée le 14/04/2014


Lundi 14 avril 2014                                                   La Lettre N°164

 

Au menu des réjouissances, le terrible virus Ebola (qui tue 50 à 90% des personnes atteintes) fait actuellement son retour : cantonné pour l'instant en Afrique, il se pourrait bien qu'il débarque en Europe faute de précautions prises. C'est pourquoi le directeur du service médical de l'aéroport CDG à Paris se veut rassurant et affirme que ce virus mortel a très peu de chances d'atteindre la France. Soit ! Cette cochonnerie a pourtant déjà fait, selon l'OMS, près de 90 morts en Guinée, et des cas suspects ont été relevés au Libéria, en Sierra Leone et même au Mali. Ce docteur nous dit en effet qu'un malade d'Ebola n'est pas contaminant durant sa période d'incubation (2 à 21 jours), mais seulement lorsque les symptômes de cette fièvre hémorragiques sont déjà visibles: fièvre, fatigue intense, maux de tête et de gorge. Il nous affirme également que la sécheresse de l'air de l'avion rend impossible la contamination. Ouf ! Les symptômes évoluent rapidement vers des vomissements, des diarrhées, des éruptions cutanées, une insuffisance rénale et hépatique, puis, parfois, vers des hémorragies internes et externes. Il faut aussi savoir qu'aucun traitement fiable ne peut actuellement guérir du virus d'Ebola. Des recherches sont bien sûr en cours, plusieurs vaccins sont actuellement en cours de test (l'un d'eux aurait sauvé la vie d'un chercheur contaminé accidentellement) et des recherches médicamenteuses sembleraient prometteuses mais tout cela reste encore incertain.

Le virus Ebola est présent (sans pour autant être pour l'instant actif) dans les régions voisines des forêts tropicales d'Afrique centrale, à l'exception de la souche Reston (présente aux Philippines). Selon l'agence de santé publique du Canada (https://www.phac-aspc.gc.ca/lab-bio/res/psds-ftss/ebola-fra.php), on a relevé des éclosions de ce virus en République démocratique du Congo (dès 1976, puis en 1995, 2001, 2003 et 2007), au Soudan (en 1976 et 1979), au Gabon (en 1994, 1996 et 2001), en Côte d'Ivoire (un seul cas non mortel recensé à ce jour!), en Ouganda (éclosions en 2000, puis en 2007). On répertoria même quelques éclosions aux Etats-Unis en 1989 et 1996 et aux Philippines (en 2009). La transmission a lieu après un contact avec un animal infecté. Puis, de personne à personne, après un contact direct étroit avec une personne infectée ou ses liquides organiques pendant les derniers stades de l'infection ou après le décès. Des infections nosocomiales peuvent avoir lieu par contact avec des liquides organiques infectés suite à la réutilisation de seringues, d'aiguilles ou autres instruments déjà contaminés. La contamination peut aussi se produire lors de la préparation du corps de la victime (gouttelettes en aérosol?). La maladie est transmissible par le sang, les sécrétions, les organes ou le sperme contenant le virus. A la suite de la contamination, les virions pénètrent dans les cellules hôtes, puis cible le système de coagulation et enfin le système immunitaire. En résulte une grave immunodépression. Les premiers signes de l'infection sont de la fièvre, de l'asthénie, de la diarrhée, des céphalées, des douleurs musculaires et articulaires, des vomissements et des douleurs abdominales d'apparition brutale. Moins fréquemment, on peut remarquer l'injection conjonctivale (l'oeil rouge), des maux de gorge, des éruptions cutanées et des saignements. L'état de choc, un oedème cérébral, des troubles de la coagulation et des infections bactériennes secondaires peuvent accompagner le début de l'infection. Quatre à cinq jours après le début de l'infection, apparaissent des symptômes hémorragiques (conjonctivite hémorragique, pharyngite, saignement des gencives,ulcération de la bouche et des lèvres, rejet de sang par la bouche au cours de vomissements, évacuation par l'anus de sang dans les selles, présence de sang dans les urines, saignements de nez et saignements vaginaux). Les malades en phase terminale présentent une obnubilation, une absence d'urine dans la vessie, un état de choc, une accélération de la respiration, tandis que le corps est à température normale. On peut aussi trouver dans ce cas des douleurs articulaires et une maladie oculaire. Aucun traitement antiviral n'existe actuellement pour combattre ce virus. Il faut surveiller toute personne souffrant d'une maladie fébrile aiguë qui se serait récemment rendue dans une zone rurale de l'Afrique subsaharienne, tout particulièrement en cas de manifestations hémorragiques. On ne pourra qu'administrer au patient un traitement de soutien afin d’aider au maintien de la fonction rénale, de combattre l'hémorragie et l'état de choc. Un sérum de convalescence pourrait aussi être bénéfique. L'isolement du malade de l'extérieur va de pair avec ce traitement.

Que diriez-vous d'un petit tour en Chine, plus exactement à Wuhan ? Je me suis promené dans ce qui reste encore des quartiers des anciennes concessions étrangères de cette ville et en ai ramené des photographies. La Chine ne reste malheureusement pas très accessible aux touristes à cause du manque de panneaux d'informations dans notre langue ou en anglais mais j'ai pu ressentir lors de cette promenade l'atmosphère typique chinoise empreinte de chaleur de la part des personnes que j'ai rencontrées. Bonne lecture et à la semaine prochaine !

 

Yves

 

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